Ricœur face la mort: L’attitude agnostique et ses ramifications dans l’œuvre posthume de Vivant jusqu’à la mort
DOI:
https://doi.org/10.15603/2176-0985/er.v35n1p5-28Resumo
Dans le second document d’archive, « La mort », de Vivant jusqu’à la mort deux lignes de réflexion sur l’imaginaire de la survie sont particulièrement développées. L’une est approfondie le concept de détachement parfait, qui peut permettre de mener à son terme le « travail de deuil » sans céder à l’imaginaire des morts qu’exprime habituellement la survie. Ricœur rate cette voie jusqu’à la mise en exergue d’un transfert à autrui de l’amour de la vie. La transmission de la vie passe alors par la « trace écrite », laissée comme témoignage aux autres-les survivants- d’un ayant été. La seconde ligne est celle du détachement imparfait. Ricœur insiste alors sur la « mémoire de Dieu », à travers l’expression « Dieu se souvient de moi », énoncée au présent éternel du souci de Dieu. Une reformulation au futur - « Dieu se souviendra de moi » - introduirait le risque d’une forme d’hypocrisie par projection imaginaire, ou bien d’une inauthentique « consolation ». La « mémoire de Dieu » reste la schématisation du présent éternel du souci du divin. Elle justifie l’existence humaine par la grâce. Ces deux lignes pour penser l’imaginaire de la survie - les détachements parfait et imparfait seraient un exemple de la mise en pratique d’une attitude agnostique dans la philosophie de Ricœur. Pour les mettre en lumière, la présente recherche souhaite mettre en regard l’influence de Whitehead et de Process Theology de Charles Hartshorne dans les dernières pensées ricœriennes.
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